La compensation par le numérique pour le handicap

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EdTech Grand Ouest eu la chance d’assister ce 20 novembre au Morning Numérique organisé à l’Hôtel de Rennes Métropole par LADAPT et ses partenaires dans le cadre de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées 2023.
Plus particulièrement, nous avons pu assister à la table ronde sur la compensation de situations de handicap par le numérique. Cette table ronde, animée par Clothilde Garnier, a permis de passer en revue certaines questions concernant l’utilisation des outils et du matériel numérique comme moyen de compensation pour les personnes en situation de handicap.

Vincent Blin, responsable régional Grand Ouest de la société Azergo, spécialisée dans l’amélioration des conditions de travail des employés, a pu nous expliquer que les solutions techniques et numériques permettaient de maintenir en emploi les personnes en situation de handicap au sein de leur espace de travail.

En particulier via l’aménagement du poste de travail avec du matériel adapté et ergonomique. Vincent Blin explique qu’il est important de ne pas parachuter les personnes en situation de handicap avec des solutions sans les accompagner et les former à l’usage desdites solutions mises à leurs dispositions.

Delphine Rami, chargée d’études et de développement à l’Agefiph Bretagne, nous a parlé de la façon dont l’Agefiph collabore avec les entreprises pour proposer des solutions de compensation par appel d’offres auprès de prestataires pour fournir les solutions les plus adaptées possibles.

Parmi les solutions les plus sollicitées, on retrouve particulièrement les solutions pour compenser des handicaps auditifs ou visuels. Cependant, les handicaps moteurs et les troubles dys sont également de plus en plus mentionnés dans les besoins de compensation. L’agefiph collabore et intervient auprès des organismes de formations, des entreprises et des particuliers.

Parmi les collaborations avec l’Agefiph, on retrouve celle qui a permis à Marion Beaufils, pilote d’activité chez Experis, de pouvoir avoir un poste de travail aménagé.
Marion, Solenne Pouenat, chargée de recrutement et référente handicap chez Experis, ainsi que Fabienne Duteil, référente formation chez Cap emploi 35, nous ont expliqué que les outils de compensation numériques étaient essentiels pour permettre à Marion d’effectuer son travail.

Ses besoins ont été étudiés dès sa formation en vue de sa prise de poste afin de lui fournir des outils adaptés et pertinents. Il s’agissait de matériel informatique, d’aménagement pour son poste de travail et des logiciels internes adaptés. Une telle mise en place fut difficile mais importante et a abouti à un environnement permettant le maintien de Marion dans son emploi.

Il a été ajouté qu’il faut néanmoins garder à l’esprit que le numérique, et en particulier le tout distanciel, peut être une source de surcharge cognitive forte et peut être problématique pour des personnes en situation de handicap. Il faut donc être très à l’écoute des besoins des individus en passant par un accompagnement et une étude de besoin au cas par cas.
De plus, le rôle du numérique a de nouveau été souligné. Les solutions numériques peuvent être mobilisées très rapidement, ce qui permet de répondre à des situations où le besoin de compensation est urgent.

Vincent Blin a ajouté que les solutions de compensation pouvaient également permettre un confort et une ergonomie dans le travail pour tous et qu’elles devaient être utilisées dans une démarche de prévention. Sur ce point, la France est sur la bonne voie même s’il reste du chemin à parcourir.

Le mot de la fin est allé à Mickaël Soulas, directeur de Ladapt 35 et 22. Selon lui, le numérique n’est plus quelque chose d’élitiste et que c’est le collectif qui permet d’atteindre de grands objectifs. De plus, le numérique est un secteur en pénurie de compétence où il y a de la place pour qui veut s’y lancer. Enfin, le numérique est un outil clé dans l’accompagnement sur mesure et que le rôle de l’employeur dans cet accompagnement est essentiel.

EdTech Grand Ouest remercie tous les intervenants de cette table ronde dans leur superbe travail explicatif sur l’importance et la façon dont les structures peuvent accompagner les personnes en situation de hancidap, qu’ils soient visibles ou non.

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